réflexes archaïques

Les réflexes archaïques

Comprendre, intégrer et libérer le mouvement

Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont les premiers programmes moteurs de l’être humain.

Ils apparaissent dès la vie intra-utérine et accompagnent le développement du nourrisson durant ses premières années de vie.

Ces réflexes (comme le réflexe de Moro, d’agrippement palmaire ou de Babinski) permettent au bébé de se développer, d’apprendre à bouger, à se coordonner, à ressentir et à interagir avec son environnement.

Ils posent les bases de la maturité neurologique et favorisent :

  • le contrôle du corps et des mouvements,

  • la coordination motrice,

  • la stabilité posturale,

  • la disponibilité cognitive et émotionnelle,

  • la sécurité intérieure.

 

Quand un réflexe archaïque reste actif

Normalement, ces réflexes s’intègrent au fur et à mesure du développement.

Mais parfois, certains réflexes restent présents ou inactifs, créant un parasitage dans le système nerveux.

Le corps reste alors en mode réflexe automatique, comme en état d’alerte permanent.

L’enfant (ou l’adulte) doit déployer beaucoup d’énergie pour compenser, ce qui peut impacter :

  • la concentration, la lecture, l’écriture,

  • la posture et la coordination,

  • la confiance en soi, la gestion des émotions,

  • ou encore les apprentissages scolaires et sociaux.

Ces compensations deviennent souvent inconscientes, mais fatigantes.

Elles expliquent certaines difficultés d’apprentissage, d’organisation ou d’attention, sans cause médicale apparente.

 

Pourquoi travailler sur les réflexes archaïques ?

L’intégration des réflexes archaïques vise à réactiver le lien entre le corps et le cerveau.

Grâce à des mouvements doux, des exercices sensoriels et corporels spécifiques, on aide le système nerveux à maturer et à retrouver sa capacité d’adaptation.

Cette approche favorise :

  • un meilleur ancrage corporel,

  • une posture plus stable,

  • une meilleure attention et mémoire,

  • une gestion du stress apaisée,

  • et une plus grande confiance en soi.

Elle s’adresse à tous : bébés, enfants, adolescents et adultes, car la neuroplasticité (la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions) est possible à tout âge.

 

Une approche globale du corps et du mouvement

Les réflexes archaïques touchent trois grandes sphères interdépendantes :

Sphère cognitive

Concentration, attention, organisation, lecture, écriture, compréhension, créativité, scolarité.

Sphère émotionnelle

Gestion du stress, confiance et estime de soi, régulation émotionnelle, sécurité intérieure, relations sociales.

Sphère corporelle

Coordination, équilibre, motricité fine et globale, tonus, posture, développement moteur, performance physique.

 

Indicateurs fréquents d’un réflexe non intégré

Ces signes peuvent alerter sur un besoin de travail d’intégration :

Difficultés cognitives et scolaires

  • Concentration et attention fluctuantes

  • Lecture ou écriture laborieuse

  • Confusion de lettres (b, p, d…)

  • Retard de langage, difficultés d’articulation

  • Troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie…)

  • Difficulté à s’organiser, lenteur, étourderie

Réactions émotionnelles et comportementales

  • Hypersensibilité, anxiété, timidité excessive

  • Difficulté à regarder dans les yeux ou à interagir socialement

  • Besoin de contrôle, routines rigides

  • Peur de l’échec, phobies, mutisme sélectif

  • Colères, agressivité ou replis

  • Manque de confiance, faible estime de soi

Posture et motricité

  • Posture affaissée à table ou à l’école

  • Difficulté à tenir en place ou à coordonner ses gestes

  • Retard moteur (vélo, natation, corde à sauter)

  • S’assoit en W, jambes repliées, marche sur la pointe des pieds

  • Motricité fine difficile, écriture irrégulière

  • Troubles d’équilibre, maladresse, manque d’endurance

Hypersensibilités sensorielles

  • Gêne face aux bruits ou à la lumière

  • Inconfort au toucher ou aux vêtements

  • Sensibilité aux odeurs, goût sélectif

  • Mâchouille ou succion persistante

  • Nausées, mal des transports, peur du mouvement

 

Déroulement d’une séance

Une séance dure environ 1 heure.

Elle commence par un bilan corporel et postural, pour évaluer le niveau d’intégration des réflexes.

Puis, à travers des tests doux et des mouvements ciblés, on identifie les réflexes encore actifs.

Le travail se poursuit par :

  • une phase d’intégration corporelle,

  • des exercices personnalisés à refaire à la maison,

  • et des conseils adaptés au quotidien.

Chaque accompagnement est unique, respectueux du rythme et des besoins du patient.

 

En complément des suivis existants

L’intégration des réflexes archaïques est une approche éducative et corporelle, complémentaire à d’autres disciplines : orthophonie, psychologie, psychomotricité, ergothérapie, ostéopathie, orthodontie, orthoptie, graphothérapie, posturologie…

 

Elle ne se substitue pas à un suivi médical et ne pose pas de diagnostic.
C’est une démarche de rééducation fonctionnelle douce, visant la cohérence entre le corps, les émotions et le mental.

 

En résumé

L’intégration des réflexes archaïques permet de :

  • libérer les tensions corporelles et émotionnelles,

  • renforcer les capacités d’attention, de coordination et d’apprentissage,

  • retrouver confiance, ancrage et stabilité intérieure.

C’est un accompagnement global pour retrouver équilibre, fluidité et sérénité à tout âge.

Anne-Sophie a suivi mon fils pour des problèmes d’écriture. Les séances de réflexes archaïques lui ont permis d’être beaucoup plus à l’aise dans son geste. Il s’est aussi bien amélioré sur le soin ! merci beaucoup !! N. Neauphle le ch