La motricité libre est un concept créé par la pédiatre hongroise Emmi Pikler.

Elle propose de laisser l’enfant libre de ses mouvements et de ne pas les lui enseigner.

Le nourrisson développe ainsi sa confiance, en même temps qu’une meilleure relation avec ses parents.

Depuis quelques années, les connaissances sur le cerveau de l’enfant ont énormément évolué. 

Nous avons des indications plus fines aujourd’hui pour savoir comment il est intéressant d’intervenir pour soutenir l’enfant dans son développement ou comment conseiller les parents si cela est un problème transitoire.

La naissance d’un enfant suscite beaucoup de joie mais aussi parfois beaucoup d’inquiétude.

Avec quelques notions sur le développement psycho-moteur de l’enfant, cela pourrait donner quelques outils afin de solliciter l’enfant en fonction de ses besoins et leur permettre de guider son développement.

De nos jours, on propose aux enfants de plus en plus d’activités, et l’on oublie parfois les expériences spontanées qui peuvent être profitable pour l’acquisition de la marche.

Stimulés ou pas, tous les bébés en bonne santé parviennent à marcher, sans que l’on ait à leur apprendre, mais l’attitude des personnes qui l’entourent peut favoriser ou freiner l’installation d’une bonne motricité.

Quelques repères :

Entre 4 et 6 mois : se mets sur le coté, cherche à se retourner, relève la tête à plat ventre, prends appui sur ses avant bras.

Entre 6 et 9 mois : pivote sur le ventre

Entre 7 et 11 mois : rampe, marche à 4 pattes, se mets assis tout seul 

Entre 10 et 14 mois : franchit des obstacles à 4 pattes, se mets debout sans appui, se déplace avec un support

Entre 11 et 18 mois : Marche acquise

Dans notre monde d’aujourd’hui de surconsommation, le monde de la puériculture n’est pas une exception …

Et pourtant … de nombreux articles vendus sont plus des obstacles au développement qu’une aide … 

Plus l’enfant sera libre de ses mouvements lors de ses premières expériences sensitives et motrices, plus il sera en mesure de corriger lui-même ses perturbations.

Par exemple, si un bébé vient consulter pour un torticolis mais qu’après la séance il passe la plupart de son temps dans un transat ou un cosy, les tensions musculaires vont peu à peu se réinstaller et les séances n’apporteront qu’un soulagement temporaire.

Par contre, si de retour à la maison ce bébé peut expérimenter de manière plus confortable le fait de tourner la tête à gauche et à droite, il va naturellement muscler symétriquement ses cervicales, et donc participer activement à l’amélioration de son état.

La motricité libre participe ainsi à la prévention et à la régression de nombreux troubles, et les bénéfices d’une séance d’ostéopathie en seront décuplés. 

D’ailleurs, un enfant qui est élevé selon ces principes aura sûrement moins besoin de séances (et c’est tant mieux !). 

Il sera également plus rapidement confortable et à l’aise dans son corps, avec une meilleure conscience de ses capacités ET de ses incapacités.

Les erreurs à éviter : 

  • Cosy en dehors de la voiture
  • Trotteur/youpala
  • Mauvais portage, sans soutien au niveau des hanches et de la colonne ( ventral, jambes pendantes)
  • Exposition avant 3 ans aux écrans
  • Aide à la marche

Quelques conseils : 

  • Choisis des vêtements souples et amples, attention aux jolies petites robes pour les petites filles avant l’acquisition de la marche. ( Imaginez vous ramper en jupe ?)
  • Installer bébé au sol le plus possible, sur une surface rigide mais confortable.
  • Evitez de chausser bébé avant que la marche soit acquise.Contrairement aux conseils encore donnés dans les magasins de chaussures, plus les chaussures sont souples et légères, plus elles sont adaptées pour bébé.
  • Eviter d’installer bébé dans une position où il ne sait pas s’y mettre tout seul.

Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture de :

« De la naissance aux premiers pas » est LA référence en matière de motricité libre.

La motricité libre qu’est ce que c’est ?